L’approche narrative

« La vie n’est pas ce que l’on a vécu mais ce dont on se souvient et comment chacun s’en souvient »

Gabriel Garcia Marquez

Chacun appréhende son histoire en fonction de l’environnement dans lequel il vit, et des codes sociaux au travers desquels il a grandi.

En racontant son histoire, on choisit de valoriser ou non certains instants de notre vie. L’histoire de soi que l’on se raconte est le fruit de ces choix, et peut parfois être souffrante de leur fait.

On pourra ainsi, en regard de ce phénomène, aboutir à la conclusion que « je suis comme ça » (l’histoire dominante saturée), négligeant qu’à bien des occasions on n’a pas agi selon ce schéma et que l’on n’est peut-être pas (que) comme ça.

Par la tenue de conversations thérapeutiques, dans une pratique dynamique et interactionniste, le patient est amené à reconsidérer ces choix, à trouver des moments d’exception à la règle qu’il s’est donnée, afin de pouvoir construire une histoire alternative, moins souffrante et porteuse de nouveaux possibles.

Le patient et le thérapeute cherchent au travers de ces conversations thérapeutiques à libérer le patient du problème : le patient n’est pas le problème, le problème lui est extérieur. Il s’agit dès lors pour le patient d’apprendre à renégocier les rapports qu’il entretient avec ce problème.

« Dans les thérapies narratives, on ne soigne pas les personnes, on soigne les histoires… »  Dr PhD Serge Mori, président de l’Association Française des Thérapies Narratives.

 

L’approche narrative est utilisée dans l’accompagnement individuel comme dans l’accompagnement des groupes. Il s’agit de permettre à la personne/au groupe de renégocier son rapport à la/aux problématiques à laquelle/auxquelles il est/ils sont confrontés.